Dasylirion Serratifolium – Dasylire, Sotol

Le Dasylirion serratifolium fait partie, tout comme ses cousins les nolines et les yuccas, de ces plantes de climats semi-désertiques suffisamment rustiques pour s’acclimater dans nos régions pas trop froides, à condition de pouvoir lui offrir le sol parfaitement drainé d’une grande rocaille ou d’un massif sur gravier, sec en hiver. C’est une plante tendance, bien plus gracieuse que les yuccas, intensément graphique, décorative toute l’année, qui se contente de peu, mais fait sensation dans un décor minéral ou sur une terrasse contemporaine. Cette espèce serratifolium se caractérise par ses feuilles plutôt larges et claires, à marges dentées, de couleur glauque, terminées par une sorte de toupet de fibres. Cette plante à l’allure de gros oursin planté sur un tronc très court fleurit au bout de nombreuses années, sous la forme d’une haute  tige florale garnie de petites fleurs crème. Le Dasylirion se cultive aussi bien en pleine terre qu’en pot. C’est une excellente plante de jardin sec et de sol pauvre, caillouteux ou sableux.

Originaire des zones montagneuses du centre du Mexique,  le Dasylirion serratifolium est capable de résister à des températures de l’ordre de -12°C en sol très drainé dans nos jardins français, s’il est un peu abrité de la pluie, et il tolère de longues périodes de sécheresse estivale. C’est une plante rhizomateuse appartenant à la famille des agavacées, de croissance lente en sol sec, plus rapide en sol frais. Lorsqu’il est jeune, le Dasylirion forme une boule hirsute, très dense, composée de feuilles qui ressemblent un peu à celles des yuccas, mais rigides et de couleur vert-bleuté pâle, bordées de petites dents courbées de couleur jaune. Au bout de très nombreuses années, la base de la plante s’élève et forme une sorte de tronc de 1 m à 1,50 m de hauteur, couvert des vestiges des anciennes feuilles, de couleur brune, formant une sorte de jupe. On peut les couper pour mettre en valeur le tronc. Ce dernier finit souvent par se coucher, sans s’arrêter de croître. La couronne de feuillage, sphérique, est large de 80cm à 1m.. La floraison intervient après 10 à 15 années de culture, en été. Une fine hampe florale dressée surgit du centre de la rosette à 2 m, parmi les feuilles. Les petites fleurs, de couleur crème à jaune pâle, sont serrées les unes contre les autres le long de la hampe. Elle persiste longtemps sur la plante, souvent jusqu’en hiver. Les plants mâles sont distincts des plants femelles. Lorsqu’il est arrosé pendant l’été, ce Dasylirion montre une croissance spectaculaire. Il faut choisir avec soin l’emplacement de cette plante et ne plus la déranger : son système racinaire, fragile, n’aime pas du tout être perturbé et supporte très mal la transplantation. Contrairement à l’agave, le dasylirion n’est pas une plante moonocarpique : la floraison n’entraîne pas la mort de la rosette, un bourgeon latéral situé sur l’axe principal de la plante prendra la relève.

Le Dasylirion serratifolium est une plante peu ordinaire, intéressante tout au long de l’année. Superbe dans un grand pot aux formes sobres, elle est parfaite dans une composition minimaliste. Offrez-lui beaucoup de soleil et un sol qui ne retient pas l’eau, car il redoute tout particulièrement les sols lourds et humides en hiver. Il trouvera donc sa place sur un grand talus aride, au sommet d’une grande rocaille de style exotique ou contemporain, ou même aux abords d’une piscine, si le sol est bien préparé pour l’accueillir. Pour habiller son pied, pensez par exemple à un tapis de céraistes ou corbeille d’argent, au Cerastostigma plumbaginoides, aux Delosperma ou encore à une pelouse de terrain sec appelée Zoyzia tenuifolia, le gazon des mascareignes. On peut aussi l’associer aux agaves, figuiers de Barbarie, aux cactus-cierges assez rustiques (Cleistocactus strausii, Cylindropuntia imbricata) et aux Aloe arbustifs tout aussi spectaculaires et frugaux.